lundi, juin 29, 2009

Cyclage / Ré mineur






Les aubes sont pâles, à mon âge. Je pensais qu'elles noirciraient au contraire, en devenant plus aigues et plus étroites. Elles sont pâles, seulement.
Suivent les heures chaudes, les heures lentes et lourdes, sinueuses. Heures de violences, d'appétits féroces à satisfaire, j'en ai eu ma part.Puis des heures dures, où l'amour prend sans donner, des heures qui brillent de leurs mille feux tous faux. Ces feux ne brûlent pas, je le sais de ce vain savoir des adultes bientôt vieux.
Enfin les heures de la nuit, douce, caressante, sournoise, violente elle aussi. La nuit est un raccourci qui ne va presque nulle part, et que j'ai tellement arpentée. Elle est un mensonge, songe qui ment qui mène à l'aube pâle.

Et l'aube pâle.Voilà la rondeur des jours que je compte à rebours.

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