jeudi, janvier 11, 2007

A bientôt ...




Je te tenais te retenais
je voulais que tu ne fermes pas les yeux
que tu ne t'abandonnes pas dans les bras de Morphine
Ômon amie ô ma maîtresse
ô ma tendre ma traitresse
"je m'en allais les poings dans les poches crevées"
après ta mort tu sais je me suis DE-SIN-TO-XI-QUE
me voici regarde, je suis doublement normal
"mon paletot aussi devenait idéal"
je te parlais, je te parlais mais je savais
que partir tu voulais
ô mon amie ô ma douce, mon héroïne
Je t'aimais tant
seulement voilà on pouvait plus on voulait plus
trainer dans les rues
chercher, chercher encore
au prix de nous ce petit peu
ce petit feu qui apaisait nos corps.
On pouvait plus.
Tu es partie sans doute au paradis
puisque l'enfer était ici.
Dernière cérémonie "et j'étais ton féal"
ton ami, ton amant, ton vassal.
Le livre de Rimbaud, je lisais ses mots
qui te tenaient, te retenaient, je le voulais
je voulais que tu ne fermes pas les yeux
je voulais encore un peu
que tu ne t'abandonnes pas dans les bras de Morphine
ô mon amie ô ma maîtresse
ma douce ma tendre ma traitresse
"je m'en allais les deux poings dans les poches
CREVEES"
Je t'aimais tant, je t'aimais tant
je vais mourir aussi, il faudra plus de temps
j'ai perdu la rage qui était ton héritage
"je m'en allais, je m'en allais..."

j'ai gardé les mots que tu as griffonnés
ô ma tendre ô mon amie
et je m'en vais
puisque tu es partie


mardi, janvier 09, 2007

L'année morte

Ah la ! meurt l'année morte
A l'angle du fauteuil
Que le Diable l'emporte
Efface ses traces
Et porte son cercueil

Moi je dors toutes voiles dehors

Dehors le débord des corps
Confusion pendai$on
Exécution dérai$on
Dérision
De victoires en désespoirs
Les histoires dérisoires
Dans l'angle mort
J'écris sur la toile des corps
La vie quand même
La vie
Quand même

même quand je dors
Toutes voiles dehors
A l'angle du fauteuil

Dehors on compte
On compte son pèze
On pèse ses comptes
Et le sang des autres
On ose tout jusqu'à
Leur mort technicolor
Qui crache ébène
Torture et haine

Pendant qu'j'me dore
toutes voiles dehors
à l'angle du cercueil

Moi j'aime le petit, j'aime le maudit
Et l'émoi du corps
Même quand je dors
A l'angle du cercueil




sans légende

lundi, janvier 08, 2007

Hôtel Espérance



Hôtel Espérance



Chaque jour se creuse davantage, l'attente.
Chaque jour se fait nuit hésitante, la neige.
Des frôlements aux caresses un monde entier
Ou bien l'éternité de la tendresse
Qui s'oppose à l'impatience des enfants
Et leur donne envie de rester, enfants.


Promenade aux calanques sous le soleil insolent. Le balisage des chemins mène vers un cul de sac, un bout de monde sur un flanc de falaise abrupt. Un peu plus loin j'appelle la mer.




Le bruit du monde je l'emporte avec moi.
Le silence du monastère je l'emporte avec moi.
Chaque jour se creuse davantage, l'écart.
Jusqu'à ce que je …
Fasse …
Chanter la vie …
... Et qu'un oiseau s'envole