mardi, juin 23, 2009

Frôlesse

Une plage de sable noir, ce sont peut-être des fruits de palétuviers





Il existe des mots tendres qui évoquent la douceur et une sensation désuète de tranquillité et d'amour. Il y a 'caresses' que j'aime au pluriel et 'frôlement', au singulier. Un autre joli mot est 'effleurer' qui contient une fleur.
Ces mots parlent des gestes légers que j'ai parfois, de la fragilité non de l'autre mais de la relation comme d'un sentiment en train de naître. Pourtant une caresse n'est pas une hésitation, encore moins un retrait mais c'est un vrai geste, plein de soi-même.
Caresse va avec émerveillement, frôlement va avec découverte, neuf, joie. Effleurer convient à 'prendre soin' mais aussi 'garder la beauté'.

Il arrive que l'un de ces gestes soit plus puissant que la plus puissante des étreintes.

Il arrive aussi qu'une caresse se perde, ou que je l'oublie. Quelle émotion lorsque je me la rappelle !

Il arrive enfin que je ne l'ose pas, mais alors je ne suis pas plus riche de l'avoir retenue, au contraire.

Toutes les caresses que j'aurai données et reçues sont comptées dans le Livre de la Vie et elles m'attendent. Au moment du grand saut, elles seront le matelas qui amortit la chute.
Je fais tout pour avoir un matelas épais et moelleux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il est joli, l'encouplement de ces deux mots qui ne le sont pas moins...