mercredi, juin 03, 2009

Tranquille, aujourd'hui

Deux jeunes filles lors d'un M'Biwi



A cheval sur le temps passé, c'est quand même moi.
Ici ou là, nu ou habillé, c'est quand même moi.
Mais je ne suis pas mon image. Mais je ne suis peut-être même pas ce que je fais.

Je suis seulement cela et j'essaye de l'être entièrement (je n'y arrive pas, mon esprit est en désordre et les passions m'emportent).
Aucun adjectif ne me décrit, le verbe être me fait peur et avoir n'existe pas (sauf avoir faim ou avoir froid mais alors on n'a pas vraiment quelque chose, n'est-ce pas ? Ou bien si justement : une sensation).

Si je me cherche je ne trouve rien avec les mots. Quand j'écrivais de la poésie je croyais trouver au-delà des mots, une permanence, un fil, une sensation.
Je les y ai trouvés, la permanence, le fil, la sensation. Eh bien, ce n'était toujours pas moi.

Pourtant, lors de mon séjour chez mes parents, retrouvant mon père vieillissant, lent et qui oublie tant de choses j'ai éprouvé cette certitude que je suis son fils.

1 commentaire:

Nath a dit…

Quand les passions m'emportent, je me sens vivante et heureuse !