L'instant présent est passé avant même que j'en aie pris
conscience. Reste le passé donc, que j'échange parfois contre l'univers des
sensations sans mots, et des perceptions.
Puisque je vieillis, l'espace de mes souvenirs devrait
s'élargir jusqu'à devenir aussi vaste que l'espace possible de mes souvenirs. A
bien regarder ça ne fait pas grand-chose, sauf que c'est ma vie quand même.
Ces notes de piano que j'écoute en même temps que j'écris, ont
été jouées par un homme mort il y a cinquante ans. Cinquante sept exactement,
selon wikipedia. Quelles traces vont-elles laisser parmi mes souvenirs
(trompette bouchée en premier plan maintenant, le piano s'efface un peu en
swinguant un riff entêtant) ? Pour moi, dans le silence de ce dimanche, cet homme vit
encore.
Hypothèse à la trompette bouchée : un zigue qui zague
Hypothèse au sel : la langue d'un chat sur l'oreille, le
matin au réveil
3 commentaires:
Ces enfants sont très beaux.
J'aime beaucoup cette photo.
Bises.
Quelle belle photo !
Content de savoir que non seulement tu n'es pas mort mais que tes photos sont de plus en plus belles et ta prose au moins aussi poétique. Toujours à Mayotte? Donne de tes nouvelles à l'occasion. Il y a longtemps que nous n'avons pas pris un thé ensemble.
Marcel
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