Lors de la cérémonie de famadihana, le retournement des morts. Il s'agit là de mes grands parents, tout le monde se rassemble pour honorer leur mémoire.
Dans le désordre des choses qu'il y a chez elle, le passé et
le présent s'unissent et dessinent l'avenir. Je commets toujours l'erreur de
croire que le chemin le plus court (dans l'espace) est à la fois le moins long
dans le temps mais aussi le plus désirable. Il l'est parfois, parfois
seulement.
Il m'arrive de goûter les exceptions avec un frisson de
plaisir. De regarder son désordre comme un ordre différent, une autre manière.
Je devine, devine seulement, que le bonheur a mille visages
et qu'il peut prendre le sien, son sourire, son calme. Les mille choses qui
sont elle, et son fils, me font alors envie, comme si elles allaient, les
choses, danser et m'emmener avec elles. Pour où je n'en sais rien, c'est le
mouvement qui compte. Comme une voiture embourbée ou une charrette rouillée,
c'est le mouvement qui compte.
Je reste charrette embourbée, bien sûr. Mais pleine de rêves,
ça aussi ça compte.
Hypothèse au rêveur : l'équation ultime, sans solution mais
belle.
Hypothèse à la banque centrale : une solution pas élégante à
un problème qui n'existe pas.
Je reste frappé par le fait que dans la nature, le mal ni le
bien n'existent. Quand j'ai "découvert" ça, quel choc !!! Comme si je
voyais Platon tout nu.
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