jeudi, août 28, 2008

Barak et moi : Chronique mal à droite


L'éléphant rose de la plge de Dapani


Aux toilettes, je feuillette le Monde Diplomatique*.
Lequel publie un article d'analyse des discours de Barak Obama. Vu de France, on l'imagine vaguement de gauche. En réalité il est "Démocrate" c'est-à-dire qu'en France il serait quelque part entre l'UMP et le Front National.
Outre le soulagement inhérent à mon passage dans les toilettes, qui retentit, c'est inévitable, sur mon humeur, voilà que l'individu me devient sympathique (voir mon post précédent : maintenant je suis de droite).

Barak et moi, nous nous ressemblons beaucoup.
Il est de droite, moi aussi, même si je suis encore gauche dans ma nouvelle posture de droite.
Il est métis, moi aussi.
Il a des enfants, moi aussi.
Il a une femme noire, moi non plus.
Il a fait Harvard, j'ai fait les Mines d'Alès.
Je déménage dimanche dans une nouvelle maison, et Barak ment.

Stupéfiant, n'est-ce pas ? Les ressemblances ne s'arrêtent pas là. Elles sont aussi numérologiques, astrologiques, et vous vous en doutiez, scatologiques. Mais il me semble que mon propos est suffisamment établi : BO et moi sommes frères cosmiques, nous avons des destins parallèles.

Donc s'il est élu Président des Etats-Unis, je serai élu, un jour, Président de la France Toute Entière. Et si vous rêvez d'un poste de ministre, de Conseiller d'Etat, d'Ambassadeur, de Gardien de Phare, si vous avez envie de connaître l'ivresse du pouvoir, la corruption, les secrets d'état, les tranches de jambon épaisses, laissez moi un message, ou mieux encore un cadeau… je verrai ce que je peux faire.


* même s'il n'est pas toujours chiant.

lundi, août 18, 2008

Jack le Reptile

La conscience est ce qui me distingue des animaux et des gens de gauche en général.
Parce que
Depuis deux mois j'ai décidé d'être à droite, une droite combative et virulente, avec l'insulte facile et au besoin à coups de points (de retraite)
J'en ai marre d'être de gauche, c'est nul, c'est même pas dangereux.

Donc
Désormais
Qu'on se le dise
Je suis de droite.
J'ai des certitudes très anciennes parce que mon paléocortex est génétiquement programmé pour voter à droite. Je cesse donc de lutter, je m'abandonne à ma part reptilienne, je suis heureux, j'ai trouvé l'équilibre.
ET
Depuis que l'équilibre règne enfin en moi, je fais pipi en plein dans la cuvette, plein centre, ça fait un goulouglougoulou terriblement précis, extrêmement à droite, je dirais même: kilométrique !!
ET
Depuis que l'équilibre règne enfin chez moi... là y'a rien d'autre qui me vient en tête et c'est le signe, que dis-je, LE signe de la normalité, quand il ne se passe plus rien, que mon cerveau est totalement disponible. Pour Coca Cola.

Reptiliens de tous les pays, unissez vous !!
du néocortex faisons table rage !!
A bas les circonvolutions ! Halte aux neurones !!
Faisons que demain soit comme aujourd'hui !!
Plus qu'aujourd'hui !!
Encore plus !!!!

Et Je veux être le chef, le grand, et je veux être riche, et je veux que les femmes m'abandonnent leurs corps !!!

A bas les synapses, non à tout !!
Halte aux choses !
Pour un cerveau lisse et plat !

Vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien, d'être de droite; dilatation des organes – rien de cochon – disparition des angoisses, affirmation de soi. Même con, je vis.

Le matin, des mots me viennent, spontanément, comme ça.
Charcuterie. C'est un exemple. Couille(s), c'est un autre exemple.
Des mots simples, de tous les jours, des mots ordinaires que les hommes paléolithiques, paléopolitiques, paléoparalytiques employaient déjà.
Ca, c'est le matin aux aurores blanches, quand le vent ne sait pas encore.

Ils viennent les mots, quand je me lève et que je vais faire pipi plein centre de la cuvette des wc, ou parfois pipi sous la douche, sous la douche j'ai un sentiment de puissance encore plus grand, surtout si je pète en même temps.

Tu ne peux pas savoir si tu es une femme. Les femmes ne pètent pas sous la douche, je ne crois pas.

Voilà.

A toi, puisque tu me lis mais je ne sais pas qui tu es, tu n'es même pas de droite si ça se trouve ou même tu serais une femme, j'ai dit tout à l'heure que tu devais être une femme puisque tu ne pètes pas sous la douche : c'est une grave erreur. Quoi ? Tout.
Je sens bien que j'ai pas encore l'habitude (la droite), il faut du temps, faire émerger le cerveau reptilien ne suffit pas, il faut qu'il domine le cortex et encore plus le néocortex.
Note : le cerveau reptilien, alias "Jack le Reptile", dans "culture" il entend "cul", je simplifie mais c'est pour que tu comprennes. Le cortex entend "ture" (comme dans "confiture" par exemple) et le néocortex entend le tout mais sans forcément comprendre quelque chose tant qu'il n'en a pas assez (de culture).

Bon, je retire ma note. Elle est nulle ( "Jack le Reptile", entend "nue", vu qu'il a supprimé les deux "l", les deux ailes, les deux "elle").

Les musées, les théâtres, les conférences ça rend plus cultivés mais ça empêche le cerveau reptilien d'être aussi magnifique qu'il pourrait l'être. Aussi disponible.
Charcuterie.
Faut dire des mots comme ça de temps à autre, pour le mot lui même, il a quelque chose dans le son qui le rend rond, comme un chat qui ronronne. C'est un joli mot, charcuterie; je ne sais pas pourquoi il est de droite mais c'est comme ça… Alors que "saucisson" est de gauche, allez comprendre.

Bon, faut bosser alors à bientôt…

Jack le Reptile.

Joyeux collégiens

jeudi, août 14, 2008

DéMéNaGeMeNT


Les femmes portent ce type de maquillage



Je prépare mon déménagement.
De Mamoudzou, la ville, vers Sada au milieu d'une colline d'arbres pleine de makis voleurs de bananes.

....
Sans doute que le plan est trop petit pour y voir grand'chose (l'île est si grande ...)

Sada, c'est à l'Ouest, à peu près au milieu de l'île, en dessous de Chiconi.



Encore un peu plus au sud, il y a M'zouazia où j'aime à aller plonger.





Les rides de l'eau sont minuscules, face à l'immensité de l'Océan. Et pourtant...

lundi, août 04, 2008

VORTEX


Une profession de foi : "J'en suis sur qu'on nous prend pour des cons"


et d'autres images de la course de pneus


on retrouve Mohamed ...




Les vacances ont soulagé Mamoudzou de ses embouteillages interminables.
La ville a, encore plus, un air de province, elle fait penser à un chat maigre assoupi. Des touristes ici et là demandent ce qu'il y a à visiter. Rien. Il faut quitter la ville.

Dimanche, sur la barge qui relie Petite et Grande Terre, nous avons croisé un banc de dauphins entre les bateaux du port, une nage joyeuse et rapide. Où allaient-ils ?
Sur la barge des messieurs élégants prenaient la pose pour des photos sur fond de lagon.
Un groupe de femmes aux saluvas colorés, chatoyants même, se rendait à un m'biwi. Elles parlaient fort, riaient. Les femmes d'ici sont souvent plus bruyantes que les hommes.
Une très jolie jeune fille d'une vingtaine d'années, mince, noire, avec un air réservé était assise seule. Lorsque la barge a accosté, et après quelques pas sur le ponton un jeune homme l'attendait, souriait. Ils s'embrassèrent timidement, sans doute un premier rendez-vous ? Ils étaient beaux, j'eus envie de leur dire "soyez heureux" .

Mais je me suis tu.