jeudi, février 05, 2009

Après Charybde, juste après...

Le lézard et la nuit
Il est blotti dans un angle sombre de la porte de la chambre. Ses flancs se soulèvent au rythme rapide de sa respiration. Moi, allant me coucher, je surprends un instant de sa vie.
Il me surveille, je le regarde.

La poule et le matin
Elle est accompagné d'une flopée de poussins chaque jour plus gros, suivie d'un coq lubrique et passablement déplumé. Blanche sauf la crête, haute sur patte, elle et ses petits déploient une énergie considérable à creuser, à fouir, à se déplacer. Ils sont bruyants, je les crois stupides.

Le zébu et la nuit
Pour accéder chez moi, il faut quitter le chemin boueux par un virage en épingle à cheveux et accélérer un peu pour bien s'engager dans une petite montée herbeuse. La visibilité y est nulle et c'est là que j'ai failli heurter, une nuit sans lune, un gros zébu noir et placide.

Les makis du matin
Depuis mon lit, je vois des arbres dont les branches s'agitent chaque matin. Ce sont les makis. Ils passent à la queue leu leu, de branche en branche et là où le premier est passé, le suivant passera, précisément. Ils sont quinze et ils vont vers les deux manguiers du jardin, dont ils mangent toutes les mangues. Moi, j'achète les miennes au marché.

Les moustiques et la nuit
A l'entrée de la nuit, je m'installe dans mon canapé rouge et je lis. Quelques moustiques ne tardent pas à s'approcher. Je les pshhhhtttttt, je les clac, je les vlllllammm, je les strkkkkk et les plllffffaaaahhhh. Puis je reprends ma lecture.

2 commentaires:

Nath a dit…

Mon préféré serait le petit lézard...

Avec lui... pas de bruit, pas imposant, pas voleur et surtout pas de boutons qui démangent !

Il doit bien en faire ses repas de ces bzzz que tu pshhhhtttttts

Anonyme a dit…

Le dénouement de ton histoire sur les impromptus littéraires...