dimanche, juin 11, 2006

les poings dans les poches crevées


Il s'en allait les poings dans ses poches crevées
Rêvant être Rimbaud et connaître Verlaine :
A l'amour splendide sa vie serait vouée !

Son unique culotte avait un large trou
Il n'avait rien mangé de toute la semaine
Peu importe il aimait d'un amour qui rend fou

Il écoutait souvent, assis au bord des routes
Ces femmes inconnues aux allures lointaines
Qui l'ignoraient. Elles l'auraient aimé sans doute

Si elles avaient su quelle était sa besogne :
Chaque jour chaque nuit ce pelé cet ivrogne
En devenant Rimbaud et tutoyant Verlaine
Brûlait pour elles les lumières de la plaine

1 commentaire:

Fabrice a dit…

j'adore ce texte! me sens même un peu dans la peau de cet homme...