jeudi, juin 29, 2006

DESORDRES


Je t'aime
tu m'aimes
nous ne nous aimons pas

Je viens
tu viens
nous n'y arrivons pas

Les mots me manquent.
Ils sont pauvres et rugueux, trop EPAIS pour décrire les sentiments ou les émotions, épais d'une épaisseur opaque.

Cette nuit il y avait le silence relatif de la ville, entendue depuis le jardin
Il y avait une boule froide et brulante vivant entre le plexus et le hara, trois doigts en dessous le nombril

Il y a eu le désordre et l'ordre, l'amour et la colère
et l'arrivée de la douceur dans l'évaporation des larmes

Il y a eu le matin comme un appel
en attendant la nuit

..........................

"Je ne sais pas pourquoi c'est en tant de mots que je n'ai rien dit" (Alain Borne)

Je n'arrive pas à dire parce que j'habite l'univers et que l'univers m'habite

Pour dire une seule chose il faut tracer une frontière, séparer, nommer, découper cette chose du tout qu'elle compose. Geste violent, d'une brutalité d'enfant injuste.

Les choses n'existent pas, ni les émotions ni les sentiments
seul Jacques existe
Mais il est indicible

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