lundi, février 05, 2007

















En ce moment je suis paresseux. Les choses, les gens, les événements vont et viennent à leur guise pendant que le monde s'agite et s'affole. Un tas de papiers aux enveloppes officielles sont empilés à l'emplacement prévu à cet effet, non ouverts.

Je suis paresseux d'un doux désir d'enfance ou bien fatigué de ne pas tout savoir, les deux vont de pair. Je suis paresseux parce que petit, tout petit minuscule dans l'espace et ridicule dans le temps, une poignée de secondes quelconques au sein des milliard de milliards de secondes, quelconques, indifférentes, passantes.

Pourtant ce sont des moments qui me sont donnés, enfin c'est ce que je crois. Donnés.

Je m'abandonne, parfois je m'abandonne à plus grand que moi et je ressens un souffle venu des éons en route vers… vers d'autres éons, qui passe à travers moi et auquel je ne ferme pas la porte. Parfois je sais que je suis là pour ça, pour être traversé et pour que les secondes passantes passent.
Pour que vive ce qui est plus grand que moi et que je devienne aussi grand que lui.
Comme ça, en passant.

Et puis j'oublie, et puis j'écoute les informations à la radio, je lis les journaux, je vais, je viens, je m'agite, je m'affole et j'ouvre mon courrier.
Les secondes passent en gros paquets. Et revient le temps de la paresse.
J'attends; le corps et l'esprit – c'est la même chose – s'aiguisent de la relative absence des événements, redeviennent plus sensibles, plus subtils, plus ouverts.
Parfois alors, alors seulement, je sens et j'entends le souffle et je suis son chemin.

Et puis j'oublie encore…

Charles Richard (à droite) et son père.
Charles Richard a 72 ans et il est riche. Son père a 91 ans, nous l'avons rencontré dans son champ où il travaillait.
I
l a toujours refusé tout cadeau de son fils, à part une "angady", la bêche traditionnelle des paysans malgaches. Celle qu'il a à la main est neuve.


2 commentaires:

Véronique a dit…

Peux-être du vie une phase d,hibernation...

Unknown a dit…

J'aime te lire... les mots sont fluides et coulent doucement tout en sensibilité.Et je suis très sensible à tes photos que je viens voir souvent sur la pointe des pieds. Cela faisait longtemps que tu n'avais rien posté!
J'ai aimé moi aussi Madagascar, ça fait plaisir d'en revoir des instants de vie.
Merci