dimanche, janvier 24, 2010

SATIA





Il y a longtemps vivait au Vietnam un méchant roi vêtu* d'une armée nombreuse et cruelle avec des étendards rouges. Il tuait ceux qui s'opposaient à lui, écrasait d'impôts son peuple et faisait la guerre à tous ses voisins partout et tout le temps. A cette époque Jean Claude Van Damme n'existait pas encore et il n'y avait donc rien à faire contre ce méchant roi.
Toutefois dans les montagnes du Nord vivait une petite tribu encore libre. Les hommes étaient tous d'un grand courage et leur territoire était froid et escarpé, mais malgré cela le méchant Roi décida de les envahir, de prendre leurs femmes, de détruire leurs champs de fraises et de leur faire payer l'impôt comme il l'avait fait pour tous les autres peuples. Il ne savait pas le Roi que dans cette tribu, il y avait un guerrier formidable, puissant, rapide et fort qui combattait les tigres et les ours, lançait son javelot à plus de deux cents mètres et nul qui s'opposait à lui ne pouvait survivre. Il avait quand même un défaut, il était timide et doux. Il fallait le pousser pour qu'il combatte, et il ne se battait que lorsqu'il était obligé. Son nom était Lê Kriki TuH.
Le méchant Roi vêtu de son armée nombreuse et cruelle envahissa* les montagnes de la tribu encore libre et les hommes de la tribu décidèrent de se battre. Un matin ils se retrouvèrent face à l'armée cruelle avec ses étendards rouges, il poussèrent en avant leur formidable guerrier et grâce à lui remportèrent une éclatante victoire, tuant le méchant Roi devenu nu.
C'est depuis ce temps que tout le monde sait que pour remporter un combat il faut pousser Lê Kriki TuH.

* pourquoi pas ?



Les horizons confondus et
la course lente des eaux
même le vent a baissé les bras.

Enroulé sur le tiède
un parfum
comme si elle était là



Terre grasse
Et reflets d'eau
La pluie vorace



Un regard
Un bond
Un maki



"The wall on which the prophets wrote
Is cracking at the seeds…"
Qui se souvient du groupe King Crimson? Aujourd'hui encore, malgré les années je ne l'écoute jamais sans frissons, je ne peux l'évoquer sans que mon cœur batte l'épitaphe et que mon esprit s'égare dans la cour du Roi Pourpre.
A eux je n'associe aucune image, quelques couleurs peut-être, rouges. Mais un son, une musique qui ne m'importe pas puisqu'elle n'est pas d'ici et qu'elle me rappelle que moi non plus, je ne suis pas d'ici.


Qui a des nouvelles de Satia ?

Aucun commentaire: