lundi, avril 16, 2007

ROME

les copains sur la plage



J'ai visité Rome, il y a longtemps. Lorsque j'évoque cette ville me reviennent les mots de Freud qui la disait comme une image de la psychanalyse. Partout surgissent des traces du passé, mélangées et sans ordre apparent, ici des ruines antiques, là des palais de la renaissance ou bien la raideur prétentieuse du fascisme. La chronologie s'écrase dans un raccourci stupéfiant.
Les constructions formidables des Antiques ont parfois servi, pierre par pierre à construire d'autres bâtiments. Il en fut ainsi du Colisée, mais les bâtiments plus récents ont disparu depuis, alors que le Colisée, lui, reste toujours impressionnant.

En réalité la topographie de la ville antique a plus ou moins conduit à celle d'aujourd'hui, pour des raisons logiques : géographie des lieux, tracé des voies et emplacement des ponts, bâtiments publics encore fonctionnels au fil des temps, matériaux disponibles à proximité, habitudes, tout un tas de raisons avec lesquelles Histoire et hasard ont joué, composé.
(Nota : "Histoire", quand il s'agit de la grande, s'écrit avec une Hache majuscule et "hasard" s'écrit toujours avec une petite tache, en minuscule)

Splendeurs architecturales, musées invraisemblables, ruelles intimes où flottent les souvenirs et l'extrême raffinement. Et au présent le regard des garçons sur les filles tellement belles, la valse des scooters autour des places, les entre regards, entre mots, entre gens qui s'échangent, qui s'égarent, s'envolent et qu'on oublie.

Je me rappelle un glacier dans une rue sombre, la piazza Navona, une église construite par Pietro Di Cortone, petite, sombre, un peu défraîchie et vide, mais illuminée par une icône je crois du 12èm ou 13èm siècle, un autoportrait du Caravage en faune ou en satyre qui m'avait stupéfait ! des dessins de Raphael en grisé sur des murs, une brune spectaculaire dans un restaurant, assise en face de moi, qui riait à n'en plus pouvoir et à chaque fois j'espérais que ses seins transpercent son chemisier.

Cette semaine, j'y retourne et j'irai voir si elle y est toujours puisqu'il paraît que là bas, le Temps ne passe pas.



Les copains de la plage





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