lundi, avril 23, 2007

le chemin

dans la maison de grand père



Tant de riens que me voilà mains vides.

La belle aube // Le vieux prunier dans le jardin est toujours là, il a encore tordu son tronc pour accueillir son dernier printemps
Une petite fille en chemin d'école tire la main de son père.
Une ombre de soleil se dessine dans le ciel; entre les angles des toits et le dur de la pierre, la forme molle d'un nuage.

Attendre.
Belle aube vers fol espoir. J'auto immobile entre Canebière et tunnel
Poubelles débordantes un jeune homme pisse contre une vitrine de magasin. Fumées gaz pots d'é//cha//ppement
Echappement
Echappe attendre l'échappée // échappement
Mais l'aube est toujours belle.

Puis, soleil haut. Les arbres se dessinent en gratte ciel, mon regard heurte des murs carrés. Encore une fois, une mauvaise fois. Le son assourdissant des voix. Rebondissent, bondissent // les voix sourdissent les voix sur les angles cloisons
carrés plats carrés
cassées voix qui // attendent l'échappement
L'échappement // elles l'attendent
Au loin sous les arbres paravents un couple main dans la main va lentement. Lui est grand elle est / là comme son ombre. Je me dis qu'elle hésite.

Maintenant tout est gris, le ciel envahi, la belle aube a trahi. Fumées tunnel Canebière. Sur la route, regards en évitation sans ailes.
Pas de marcheurs, l'autoroute éventre la ville et les couleurs métalliques d'ici ont chassé toute chair. Nous sommes conducteurs à la machine attachés, il n'y a pas de regards et les rues s'égarent vers un autre ici.
Hommes et femmes voitures. Je les regarde, ils ne me regardent pas.

C'est rien, tant de riens. Les mains vides vers un fol espoir.

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