mardi, avril 24, 2007

Droit de citer







Rome, rencontre de l'ancien et du plus ancien

















des anges, des curés, des touristes ...









De retour à la maison, une journée de petits riens.

"Riens" est le pluriel de "chose" ou bien la somme des actes qui me fabriquent.
Parfois j'aimerais dépasser ce "s" qui mène de "riens" à "Rien", l'unité dernière.
Impossible, alors j'attends le miracle du retour des jours, essayant d'en prendre soin quand ils arrivent. Lorsque j'échoue ce n'est pas grave, je recommence.

Il existe l'expression "tranche de vie". On découpe une vie en tranches et il en tombe forcément des miettes, ou bien un peu de gras accroche le couteau. On les appelle "habitudes" et il et elles deviennent l'inconnu, naviguent vers l'inconscient et s'y logent. Invisibles à jamais, poubellisés en vrac.

Les bâtiments que l'homme construit se font à partir de figures géométriques, surtout des droites, bien calées. Les arbres, les nuages, les fleurs, les rochers ont des formes plus floues, indiscernables. Pareil pour les mots et la réalité, en définitive c'est le flou qui a raison.
Lorsque je raconte une histoire, même une "tranche de ma vie" j'y mets du linéaire, parfois du circulaire. Mais jamais du vrai, je ne peux pas.

Le seul mot qui colle au monde, c'est "Rien".




1 commentaire:

Anonyme a dit…

rien - en latin (res) : c'est déjà quelque chose - quelque chose qui désigne son absence d'un geste invisible, montrant sans mot l'absence qui le porte, le soutient, le maintient dans l'existence tenace des "choses"...