jeudi, février 04, 2010

Un iule perdu dans le salon





Photographier Ce que j'aime c'est d'abord le matériel, j'aime qu'il soit lourd et dense. J'aime le sentir dans la main, qu'il y ait du grain au toucher, avec des formes rondes et des aspérités qu'on agrippe.
J'aime que l'appareil soit dépouillé, ce qui est presque impossible avec les reflex d'aujourd'hui. Un objectif pas trop gros, lumineux (je n'ai pas ça du tout, parce que j'ai voulu faire des économies). L'idéal serait un petit télé 18-80 ou 20-80, 100 maxi.
Ce que je n'aime pas, c'est la prise de vues, d'ailleurs je sors de moins en moins avec mon appareil. Depuis toujours la prise de vues m'ennuie, et elle m'ennuie de plus en plus.
J'aime à nouveau la suite, il fut longtemps c'était le labo, maintenant je me suis photoshopisé. C'est mon vrai plaisir.
Les photos une fois traitées ne m'intéressent plus, comme les textes que je ne relis jamais. Elles sont quelque part dans l'ordinateur, puis elles disparaissent au cours d'une mauvaise manip., comme j'ai perdu toutes mes photos papier au fur et à mesure des déménagements.

Il y a des craquements dans la maison, des grillons dehors, et un oiseau. J'entends le ventilateur de l'ordinateur et le léger claquement des touches sur lesquelles j'appuie pour écrire. C'est tout et je me sens égoïste. Où est le lien ?


Cette nuit pourrait être un repli du temps comme il en arrive parfois.


Une femme avec un sac jaune m'a impressionné ce matin, son regard d'abord, puis un visage féroce et cruel. Impassible mais elle riait au dedans d'un crime qu'elle avait commis ou qu'elle allait commettre. Elle avait un enfant dans les bras. J'ai baissé les yeux.

Ce matin, le lagon m'a paru plus calme encore que d'habitude, mais il était gris.

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