dimanche, octobre 24, 2010

Le sens kasher des mots




Il y a des chemins secrets qui vont d'un mot à un autre. En fait, il y en a mille que les kabbalistes par exemple sont très forts à explorer.
Notre langage est un Univers, un Cosmos indifférencié puisque chaque mot peut se résoudre en un ou d'autres mots, et en tous les mots si je veux. C'est pourquoi la lecture des dictionnaires m'étonne et m'émerveille, le sens d'un mot expliqué par d'autres mots, eux-mêmes expliqués par d'autres qui sont eux-mêmes... sans fin.
En existe t-il un, un seul, dont le sens ne pourrait-être expliqué par la parole mais seulement par un geste ou par un souvenir ou par un cri ? Aucun chemin ne le relierait à d'autres mots, il échapperait à notre logique, seul notre corps...
Ce mot sans lien avec d'autres n'existe pas. Celui-ci peut-être s'en approche : "au delà".


Cela revient à un très ancien fantasme, ou désir je ne sais pas, qu'au final le monde ne soit pas logique. Qu'il existe quelque part une contradiction insoluble, une chose qui soit en même temps (A) et (Non A) comme disent les logiciens. Et cela sans utiliser d'artifice - de langage ou de pensée - sans se cacher derrière le masque des rêves ou des illusions, ou le pratique fourre-tout de "Dieu".
Une vraie contradiction, féroce et brutale.


Je suis condamné à écouter France Inter, il n'y a que ça ici.
J'écoute donc dans le poste une des inombrables interviews d'un des inombrables "artistes" venu faire la promo d'un des inombrables films, livres, pièces de théâtre... qui fait l'actualité.
Les habituels lieux communs se déversent.
Les "journalistes", oublieux de tout esprit critique, tendent la perche, cirent les pompes, lèchent le cul et s'ébahissent du talent de leur "invité" - entre guillemets parce que ce sont des chargés de com' qui concoctent ces "invitations" - heureux du vide total de leurs réponses.
Vides mais attendues, convenues et convenables, formatées.
Vides mais le bruit qu'elles font emplissent un moment le terrifiant silence.
Vides mais elles l'étaient déjà hier et elles le seront autant demain.
Aujourd'hui c'est Higelin, hier c'était Higelin ou un clone tout pareil, demain Higelin ou un clone tout pareil qui occupe mon temps de cerveau disponible. La seule information qu'apporte sa présence c'est qu'il vend un nouvau disque ou une nouvelle tournée.
Il dit "... c'est comme en méditation, une sorte d'état second..."
J'éteins la radio.


Dans le catalogue des idées reçues sur la méditation, je me rappelle xxxx??? j'ai oublié son nom, petit et rond et il marchait les pieds tournés vers le dedans, Directeur Informatique. "Moi, je n'ai pas besoin de méditer parce que le soir, quand je rentre à la maison je me pose dans mon fauteuil avec un whysky et pendant une demie-heure, je ne pense à rien".

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