dimanche, mars 07, 2010

Portrait d'Otto


Auto portrait avec l'appareil photo sur un tabouret calé par un DVD


Les dimanches soirs sont toujours vagues à l'âme.
L'imprécision des contours fait partie de ce temps particulier où la nuit tombe plus tôt mais plus lentement. Le crépuscule s'étire jusqu'au lendemain sans risque de se déchirer, tiède et souple. A l'intérieur des maisons, les gens parlent moins et un par un. Ils ne s'écoutent pas pourtant, ils s'ennuient, ils se demandent, trouvent le monde absurde et beau.
Ils disent "je pourrais l'aimer.. peut-être...". C'est le moment où le destin se permet d'osciller, d'hésiter, prend le large même. Je me rappelle tu disais "c'est grand" et je savais que tu avais raison, large, grand, loin. Là bas où les hommes sont beaux et cruels, vêtus de couleurs. Et les femmes portent des bracelets d'or du poignet jusqu'aux épaules.

Le dimanche soir, c'est la fenêtre d'où je les regarde.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Fin de jour, veille d'un lendemain où les possibles s'invitent...
j'aime beaucoup comme vous parlez des fins de jours...des "peut-être" aussi...