mardi, avril 21, 2009

Poste restante



Zazen se poursuit, le matin et le soir parfois. Le soir, il y a des moustiques, j'ai essayé divers stratagèmes pour les éloigner, mais force est de constater qu'ils ne s'éloignent pas et que des envies de meurtre me hantent (meurtres de moustiques).

Zazen se poursuit, c'est la bonne formule parce que je n'y suis pour rien. Le matin je m'asseois, c'est tout. La journée, je reste fidèle aux préceptes, souvent, ou parfois et parfois souvent.
Pourtant, il arrive que non, il arrive que non délibérément. Ces fois là où la passion m'emporte, "je" m'efface, c'est ce que j'éprouve. Il ne s'agit absolument pas de culpabilité ou je ne sais quoi de ce genre là, mais "je" m'efface. Constat.

Zazen me poursuit, zazen me rattrape, zazen m'attrape. Parfois me tord le cou ou les bras les jours de paresse ... Mais j'ai toujours connu cet instant où, à peine suis je assis sur mon coussin, mon corps parle (et non "je me dis") "j'ai raison d'être là" c'est une certitude physique, au delà des mots. Je suis heureux.

Je balaye la pièce dans laquelle je pratique zazen, une grande chambre avec mon coussin et la statue de Bouddha achetée il y a... en 95 ou 96 à Aix en Provence. Elle est en plâtre, a vécu 7 ans au Dojo de Aix et 5 ans au Dojo de Marseille. Un peu ébréchée elle est.
Ce n'est pas une idole, c'est une statue en plâtre. Où je vais, elle est.

Dans la pièce manque l'odeur de l'encens, je n'en ai plus depuis longtemps et n'ai pas envie des encens indiens qu'on trouve partout, aux odeurs trop fortes.

Et puis le silence...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

OUI ! le silence.

M. d'Aix !