mardi, juillet 03, 2007

un zèbre sur la façade








































Comment parler de cette nuit là ?
Sans mots, sans souvenirs, que puis-je en dire ?
Peut-être qu'elle n'a jamais existé et donc elle existera encore, demain ou un autre jour pourvu que j'oublie assez,
la petite foule, le tissage de notes, le zèbre sur les façades, le bassiste perpendiculaire parti vers la stratosphère et au cœur de la foule ce couple qui s'étreint et qu'emporte la houle vers l'hôtel, jusqu'à demain.

Peut-être un jour, de cette même cour où nous étions, un chevalier est parti pour les croisades. Le cœur lourd, le dernier regard sur les façades. Revint-il ?
Peut-être un jour dans cette cour des gueux en colère et des nobles effrayés, pendant que dehors des chants révolutionnaires. Eurent-ils la tête tranchée ?
Et plus tard encore les saltimbanques et les musiciens pour une noce de bourgeois. Furent-il heureux ?
Et puis une troupe de théâtreux, une pièce d'avant-garde et un public pas trop nombreux. Pour quel succès ?

Tout est écrit en écriture savante sur les pierres indifférentes, ici une fissure, là un éclat. De bien traduire je ne suis pas sûr et cela n'importe pas.

Il n'y a que la foule qui a tout oublié
des serments du passé, des moments de bonheur.
Elle a tout oublié sauf un couple en son cœur.

1 commentaire:

Nath a dit…

Je ne sais pas si la foule se souvient de ce couple en son coeur. Son coeur à lui a dit : "pourvu que j'oublie assez", son coeur à elle était heureux, elle était dans les bras de cet homme, beau, sensible... Elle est en survie tous les jours, par manque d'amour, elle aurait voulu y croire mais elle n'oubliera pas ce lieu, ni la magie de ce soir-là. Elle voudrait que les hommes soient moins compliqués et qu'ils écoutent leur coeur. Elle lui dit que c'était merveilleux le zèbre sur la façade...