dimanche, juillet 29, 2007

CoNtReBaSSe

3h du matin, contrebasse.

Qu'ai-je dit hier ? les heures passées ont-elles vraiment été? Pourquoi les mots échappent-ils toujours à celui qui les dit ? Ils vivent leur vie qui n'est pas la mienne.
Il faudrait un air de flûte maintenant, un air étrange qui ne soit pas d'ici pour que ce ne soit pas de moi. Parce que je ne suis pas d'ici.

Je ne sais pas d'où je viens. C'est une histoire de rythmes, de percussions qui m'a fait comprendre ça. Les rythmes peuvent s'épouser pour une danse qui n'est pas la vie parce qu'elle est seulement cela, une danse.
Chercher quelque chose, sans cesse, au lieu de l'abandon d'accepter que la danse soit seulement cette danse là, qui n'est pas la mienne.

J'entends maintenant une guitare et elle pleure pour moi, je suis un enfant qui se berce dans ses propres bras. Je n'ai pas honte, non, jamais. La nuit m'a pris en amitié, je le sais je peux compter sur elle.
Je terrasse le jour, chaque jour pour qu'elle vienne.

Les guitares sont plus nombreuses, nerveuses comme si elles avaient peur. J'entends les voix qui les surmontent, les frôlent plutôt. Et des tambours, comment sont-ils venus si vite d'Afrique ? il y a un instant à peine j'étais seul.
Faut-il baisser le son, éteindre, m'éteindre ? Le bruit du monde, s'il est la Vie (que serait-elle d'autre ?): je mourrai du silence.

La nuit est nuit comme le jour est bruit.








Aucun commentaire: