jeudi, juillet 05, 2007

Sans photos, aujourd'hui

Ils regardent les lumières de nos villes, ils y croient tellement qu'ils ne peuvent comprendre que ce monde leur ment.

Une dernière cigarette que l'on fait durer, serrer dans ses bras ceux que l'on aime encore ("je ne vous oublierai pas !! oui, j'écrirai, j'écrirai et je téléphonerai aussi..). Les valises, les sacs semblent légers mais quand même, on marche lentement vers le navire mugissant, on hésite encore avant l'embarquement.
Et les moteurs démarrent
et le dernier regard

Maintenant tout est différent, la vie l'amour et puis les gens. Soi-même pas pareil, on se sent plus grand et on sent sa peur. Mais on se sent grandi de l'affronter.
"Je me sens plus grand, je suis l'immigrant"

Là-bas comment ils vivent, comment ils aiment, on ne le sait pas, on n'imagine même pas. Il y a des histoires qui disent "oh! mon frère, là-bas ils n'aiment pas..." bien sûr on sait que c'est pas vrai, ou on leur apprendra et ils aimeront ça.
"Oh! mon frère !! là-bas..."
"Saurons nous ensemble partager notre humanité ... devrons nous lutter avec ceux qui disent - immigrés ?".

Et le bateau vogue entre vague de douleur, d'espoir et de peur.
Mais quand la terre s'est effacée, seule reste la mer.

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