jeudi, juillet 12, 2007

La crise sur le ghetto

A : Dans les rues, dans les bars, dans les cocktails où vont se reconnaître les gens qui veulent qu'on les reconnaisse, dans les clubs sportifs, chez "les gens", ceux qui ne comptent pas mais surtout ceux qui comptent, comptent leurs sous, sous les abris précaires des gens de la rue, il n'y a plus que cela, on ne parle plus que de cela.

La joie se lit sur les visages, je la vois le matin, elle est encore là le soir. Hommes et femmes dans leurs voitures, aux arrêts d'autobus, à l'entrée des usines, ont un sourire satisfait, léger comme un printemps et fluide comme un torrent de montagne. Quelquefois une femme chantonne, ou un homme récite spontanément un poème à la terrasse d'un bar.
On appelle ça le Bonheur.

Enfin,
on va pouvoir
travailler plus et
gagner plus.

Encore quelques jours à attendre; certes le parlement discute mais il votera cette loi car la pression populaire est trop forte, l'unanimité totale, le DESIR violent.



B: Et puis, le parlement, hein, il en faut un, faut bien!! mais bon, faudrait pas qu'il nous casse trop les couilles non plus sinon on les vire et puis voilà c'est quand même pas eux qui vont nous empêcher de gagner plus, après tout c'est nous qu'on les paye avec nos impôtspulaires.
Bande de mous, va, v'z'allez voir ce que vous allez voir...
Moi, si ça tenait qu'à moi, ça serait plus simple, faut pas dire ces choses là mais quand même... Y pourraient travailler moins et gagner moins ça me dérangerait pas.
Enfin, ce que j'en dis...

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