mardi, novembre 07, 2006

Histoire

Lui est grand, elle hésite. Ils se tiennent la main d'un geste simple.
Pourtant elle hésite.
Ils marchent lentement, leurs pas s'écrasent sur les feuilles mortes. Quelques unes, quelques autres, beaucoup, des feuilles mortes. A un moment il laisse traîner un peu les pieds et ça fait un océan autour, très vite un océan de feuilles, mortes.
C'est étonnant un homme si grand qui joue.
Il s'éloigne d'elle ou bien c'est elle qui s'éloigne de lui et leurs mains s'élèvent jusqu'à l'horizontale. Ils se regardent, se rapprochent, leurs mains s'abaissent, c'est purement mécanique.
Ils n'ont pas encore parlé depuis le début de l'histoire. Il n'y a pas d'histoire parce qu'il ne se passe rien. Sauf qu'elle hésite. Lui, il sait qu'elle hésite c'est pour ça qu'il se tait. Il attend
l'épaisseur du silence.
Les ocres de l'automne, ils sont noyés dedans. Elle, sa main a pris le coude de l'homme.
Ceux qui ne voient rien disent qu'il n'y a pas eu d'histoire.


nous étions en balade à vélo autour de Tana. On entendait la mauvaise sono à des kilomètres à la ronde et sur place, beaucoup de rires.




Fianarantsoa; elle attendait pour remplir ses seaux d'eau et regardait les gens. Elle était tranquille.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Allez, au hasard ce sera ici, car il faut bien que je mette un petit mot sur l'un de tes billets !

Chaque matin, je flâne parmi les blogs, c'est ma "cueillette matinale"... quelques minutes ou plusieurs heures, jusqu'à ce que l'un d'eux me retienne, et aujourd'hui c'est le tien.

Merci.