dimanche, juillet 15, 2012

le regard endormi du Sphinx




La vie a son rythme, les choses naissent, vivent et meurent et je peux me laisser porter, emporter, transporter là où je veux aller. Par une vague, 
comme un poisson, comme un fou (citation Soufie).

Je recycle d'anciennes photos, je n'en ai aucune de récentes. Pas envie d'en faire. 
Je me sens plein de rien et d'urgence de ne rien faire ni rien penser. J'ai même regardé deux matches de la récente coupe d'Europe de foot, sans joie mais sans ennui. 
C'est ça, vieillir ?

Martina vit à Prague. Coucou Martina ! Je me rappelle Avignon, le Tourisme, et tout ce qu'on n'a pas dit. Rien ne change vraiment, sauf nous parfois.

J'écoute un air de jazz guitare et prépare du riz et des lentilles. Une voix qui chante "I'm guilty if I love you...", je suis coupable de t'aimer... Ah l'amour ! Ici à Mayotte, il existe le verbe "lover" que Fatou m'avait appris. 
Lover est un crime dont la punition est le plaisir.

Et puis d'anciennes musiques, qui me font danser.

Je ne vis jamais deux fois la même émotion. Celles que je traverse, elles se ressemblent, s'imitent et se côtoient. Mais avec de l'attention tout est toujours neuf. 
Tellement étrange que ma vie soit CELA exactement, un air de jazz qui succède à un autre et c'est bien.

Chang Ching demanda à Po Chang :
"Certains recherchent le Bouddha. Qu'est ce que rechercher le Bouddha ?"
"C'est comme, alors qu'on est en train de chevaucher un buffle, partir à sa recherche"
"Et quand on le trouve c'est comment ?"
"C'est comme rentrer à la maison en chevauchant le buffle"


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