vendredi, mai 08, 2009

Tramway




Il y avait beaucoup de monde tout à l'heure sur la plage. Baignade, soleil. Je ne me sentais pas à ma place.

Hier une soirée, musiques (Daft punk "je pense que ça fera l'unanimité" a dit notre hôte), plaisanteries, bières, chips, private jokes au sujet de Cindy Crawford ou de Witney Houston. Je ne me sentais pas à ma place.


Cyber sur le chemin du retour.
Demain Mourengué à Mangajou, dimanche M'biwi à Ouangani.


Mourengué : affaires d'hommes en général, encore que les filles parfois... Il y a la musique d'un orchestre qui joue fort, un rythme répétitif et entraînant. Les hommes en cercle dansent, l'un se place au milieu et lance des défis. Qui veut le relève, c'est à coup de poings. Mais avant il faut danser, se défier, se regarder de haut, montrer ses muscles. L'un ou l'autre des défieurs peut retourner dans le cercle des spectateurs avant tout combat, il n'y a aucune honte et c'est le plus fréquent.
Le plus fascinant de l'affaire, c'est l'absence totale d'enjeu, même si les filles dans l'assistance hurlent et s'excitent terriblement. On va dans le cercle, on en sort, on y retourne, on se montre... c'est pour cette raison que je n'ai pas écrit le mot "abandonner" parce que la notion d'abandon n'y est pas. C'est un jeu.
En cas de combat, des arbitres auto proclamées veillent sévèrement à cette absence de haine ou de colère.
Les deux seules fois où il y a eu (un début de) déchaînement, c'étaient des filles qui se battaient.


Parfois j'ai envie de silence, d'être seul et de regarder la mer.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"La vie est comme l'eau dans une pirogue, elle va d'un côté à l'autre".
L'envie aussi....