mardi, septembre 22, 2009

De noblesse




A Diego Suarez (on dit "Diego"), les taxis sont jaunes et il y a du soleil.
A Diego, la nuit les lumières des bars et des boîtes sont allumées. Les terrasses se font aguichantes. Des filles passent et repassent.

Diego est un port, des bateaux de pêche espagnols s'y arrêtent. Le port est encombré de carcasses mortes, vieux navires, et des pontons déglingués. La route qui y mène est pleine de trous.
Une usine fabrique des boîtes de thon, ronron des moteurs.

La nuit des hommes dans les rues rôdent, reluquent, rient grassement, boivent trop. Des taxis guettent le client, roulant lentement, bruits de ferraille, éclairs des phares sur les trottoirs aux étals de brochettes.

A Diego la nuit, des lumières bleus et vertes à l'intérieur des casinos, quelques hommes debout à l'entrée, les uns sont videurs, les autres vidés.
En mer des barques de pêche, petites lueurs jaunes puis plus rien, la mer les a avalées peut-être en attendant de les rendre au jour revenu.

Diego, l'air y est lourd des pensées des hommes désirant.
Et les taxis sont jaunes

2 commentaires:

Unknown a dit…

ambiance film noir, il ne manque plus qu'un homme en imperméable chargé de surveiller la femme adultérine....

danielle a dit…

passée par ici