mercredi, avril 06, 2011

Abondance de soleil




J'aimerais qu'un jour une proposition vraiment logique, déduite d'une observation irréfutable, débouche sur une conclusion fausse. Je verrai que les plis de mon cerveau ne sont pas tout le temps le reflet du monde mais pourraient être ses adversaires résolus, par exemple.

J'aimerais que ça arrive mais parce que c'est une idée inquiétante, seulement au moment de mourir.


Alors il se pourrait que Miss Monde m'aimât bien qu'elle ne me connût point, le subjonctif avec circonflexe en étant la cause.




J'aimerais que le temps ait deux dimensions, celle que l'on connaît et une autre perpendiculaire à la première, que j'explorerai. Je pourrais y retrouver tous mes moments perdus. Par exemple le moment où j'ai écrit cette lettre de 69 pages qui se terminait, je me souviens, par "… je voulais dire que je t'aime".


Il ne serait pas vraiment nécessaire de retrouver tous mes moments perdus, juste assez pour comprendre que ma vie est faite d'instants sans lien et sans logique, sauf que c'est ma vie.


J'aimerais que le temps n'ait que deux dimensions, pas de troisième qui créerait des gouffres, des ravins ou des cavernes. Quelque chose de lisse, ou alors juste de petits grains pour faire des chatouilles sur la paume de la main, ou les fesses si je m'assois dessus tout nu.




Je le choisirai peut-être encore ce corps. je le choisirai pour ma mort,
(virgule)




"La profondeur de l'ombre des pins dépend de la clarté de la lune". Proverbe Zen. Il ne veut rien dire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

... et bien nous aimerions t'entendre au téléphone...

Bises

M. et J.