jeudi, octobre 01, 2009

Il n'y a rien qui dépasse



"Ici commence l'indicible"" trois mots, les trois seuls écrits par Rilke sur un carnet. Il l'avait acheté pour y écrire sa joie de revoir Paris, après la guerre. ses découvertes, ses retrouvailles, ses émerveillements.

"Ici commence l'indicible". Je ne peux rien dire de ce qui est au delà des mots (ou dans leurs creux). Indicible. C'est ce qui fait que "je dois vivre ma vie et seulement ma vie, éprouver pour moi seul et par moi seul sans jamais pouvoir transmettre quoi que ce soit de ma sensation ou de ma perception à un autre désespérement tiers" (je cite à peu près Michel Onfray mais ne me rappelle plus le titre du livre).

C'est vrai, notre solitude est totale. Et pourtant... c'est exactement là, dans le silence des mots ou dans l'espace entre eux, dans les creux qu'ils dessinent, c'est là que justement je rencontre l'autre, magnifiquement tiers, rencontre vraie.
Ici commence l'indicible, vous comprenez ?

3 commentaires:

Unknown a dit…

....oui...

bonne journée
isabelle

Nath a dit…

Apprendre à rencontrer l'autre dans la solitude prend des années, l'expérience de la vie aidant... !

Quelquefois, qu'est ce que c'est difficile et puis lorsqu'on franchit cette étape, on en ressort plus fort et c'est l'indicible ! Je saurai à présent mettre un mot sur cet état ! :)

Marcel Séjour a dit…

Comprendre l'indicible de l'autre est évidemment impossible. Comprendre son indicible à soi est tout aussi impossible, sans doute, mais au moins peut-on comprendre le champ qu'il recouvre et ainsi l'accepter, c'est à dire vivre avec lui, c'est à dire faire comme si on comprenait.
Passe prendre un thé un de ces jours; j'en ai du bon. Il s'appelle "fleur de Geisha", je crois, ou quelque chose d'aussi niais, mais il est apaisant.