jeudi, mars 31, 2016

Le MERCREDI d'avant JEUDI





La porte s'est ouverte, flot des personnes qui descendent, de ceux qui montent. C'est comme la mer, un flux sans cesse le même et jamais le même, la même eau et pas la même en même temps.

Je l'ai vue ce jour-là dans le métro, entre Saint-Charles et Vieux-Port.

Ferme les yeux, tu la verras, la peau un peu brune – non, un peu plus que ça – et douce j'en suis sûr, avec de longs cheveux bruns, forcément bruns puisqu'on est à Marseille et la ligne de son corps comme personne n'avait jamais pensé auparavant, Picasso dans sa période rose peut-être mais personne d'autre. Il faut oublier les mots pour vraiment la voir, revenir à la pensée avant les mots, une pensée plus liquide et plus forte. Oublie les mots si tu veux la voir.

Je déchiffre ses oreilles. Je calcule son cou, j'esquisse ses seins, j'écris son ventre, je multiplie ses fesses, elle est une beauté mathématique entre Saint-Charles et Vieux-Port.



Mais je l'ai déjà vue, cette femme, je l'ai vue nulle part et  jamais.

Elle est voilée de la tête aux pieds.

vendredi, mars 25, 2016

Une paire ce chaussettes montantes








Cela faisait dix ans que je ne rêvais plus. Entendons nous bien, ce n'est pas que je ne me souvenais pas de mes rêves, c'est que je ne rêvais plus.
J'avais aussi perdu tout espoir de quoi que ce soit. Je n'avais plus d'argent, plus de maison, plus de voiture évidemment. Plus de travail. Et j'étais seul. Femme, enfants, parents, amis j'en avais eus ("avais eus" à l'imparfait, comme moi j'avais été).

Je vivais dans le plus total dénuement et le plus complet des bonheurs qui se puisse imaginer. Comme je ne désirais rien, la Vie m'était un présent éternel,  une félicité sans nom et sans nuages. J'étais pleinement, follement heureux.
Alors tu comprends mon étonnement lorsque j'eus ce rêve étrange : moi, un cartable à la main dans une maison riche, embrassant une femme pendant que des enfants jouent au bord de la piscine. L'ensemble étant assurément à " moi" le cartable, la femme, les enfants et la piscine.

Je me réveillai en nage, effrayé par un tel cauchemar.

C'était il y a dix ans, je me le rappelle encore, ce rêve (rire…) !!

Heureusement depuis tout va bien…

mardi, mars 15, 2016

MAMAN, J'AI PEUR






Ce soir, il y a une émission sur Arte dont j'ai entendu le lancement à la radio. Le réalisateur de "Les déserteurs de DAESH" a recueilli des témoignages d'anciens combattants qui avaient rejoint DAESH.

Et l'extrait sonore proposé était la parole de l'un de ces déserteurs qui disait à peu près ceci :
"Où est l'Islam, quand on égorge un enfant ?
Où est l'Islam quand on égorge une femme ?
Où est l'Islam quand on prend une femme pour esclave, alors qu'elle est musulmane ?"

Maman j'ai vraiment peur.



Hypothèse à la mort : un rond dans l'eau c'est la vie, un rond dans l'eau, c'est la mort.

jeudi, mars 03, 2016

Une sicilienne inversée c'est une anglaise ?






Dans l'air, un rien sent déjà le printemps. Quelques pas de danse oublieront l'hiver, pfffuittt, comme on arrache une peau devenue trop épaisse. Le vent fera le reste, qui nous fouette jusqu'au squelette.



Des jeunes filles sur la plage, indécentes et nues, danseront bientôt. Avec mon voisin, en faisant semblant de rien, les regarder. Ah!



Hypothèse au scandale : une marche militaire au son d'un tango.

Hypothèse à Juliette : une voiture italienne rouge vif, un virage trop serré.

mardi, mars 01, 2016

J'AI TES REGLES



- Pan, t'es morte!
- Non, je suis pas morte!
- Si t'es morte j'ai fait "PAN!!"
- Oui ben je suis pas morte quand même, t'as qu'à voir.
- Ben si t'es morte, d'ailleurs t'es allongée!
- C'est pasque j'ai le cancer.