dimanche, février 27, 2011

Encore un peu de Rôti





Une bassine avec un trou dans le fond, est ce toujours une bassine ?
Une table, si je lui enlève un pied, est-ce toujours une table ? Et si j'en enlève deux ?
Jacques, si je lui enlève le coeur, c'est toujours Jacques ?

Youmi. C'est le prénom d'une jolie petite fille que sa mère appelait. J'aime bien. La maman était jolie aussi.

Lisant un "vieux" livre de littérature philosophique, d'un philosophe de l'absurde, existentialiste ou je ne sais quelle étiquette. C'est au sortirde la guerre qu'il a écrit ce livre, je ne peux pas comprendre sa psychologie bien entendu. Il ne croyait plus en Dieu (disait-il) et donc il se trouvait incapable de trouver un sens à sa vie, et donc aucun sens à lui-même. Il parlait de suicide comme seule issue "raisonnable" mais ne pouvait s'y résoudre. Compliqué le mec.


La vie est en elle-même sa propre justification. Ou bien on écoute les Beatles à 1h41 du matin, tout seul et c'est bien (ou les Doors, je ne suispas sectaire)


C'est plutôt si on m'enlève la queue que je ne serais plus moi. Quoique... Qoiqueue...

Une voix cassée, une attaque en mineur et un cri soudain. Jim Morrison. Inévitable étant donnée l'heure (2 heures du matin) c'est la séquence nostalgie. Le batteur était un peu bûcheron, le bassiste à la ramasse, le guitariste pas trop imaginatif, restaient le clavier et cette voix de rocher sensuel,vous savez avec des grains dessus et qu'on peut caresser et ça fait des choses dans tout le corps.


C'est l'heure où je me sens vaste comme l'univers, et tranquille, tellement tranquille. Juste que : je suis.


"- Eh mec qu'est ce que tu fais là ?"
"- Rien, je prie c'est tout"
"- en regardant la mer ? t'es pas un peu fou ?"
"- non, je ne regarde pas la mer, je regarde... tiens, regarde toi aussi, tu vois ce reflet de lune ?"
"- euh, oui..."
" - tu vois pas une forme dessous ? un peu plus sombre, ronde"
"- euh oui, enfin, peut-être, je suis pas sur"
"- on n'est jamais sûr, il faut encore un geste de l'âme"
"- un geste de larme ?"
"- oui si tu veux, un geste de larme, laisse toi pleurer, tu as surement des raisons de pleurer, nous en avons tous"
"- oui, oui bien sur... (il pleure) oui maintenant je vois, je vois bien..."
"- C'est ta prière"

samedi, février 26, 2011

Citron vert





J'ai perdu l'enregistrement. Il durait plus d'une heure et je l'ai écouté plus de deux cents fois je pense.

Ca commençait par un bruit de foule, doux, des centaines de personnes qui papotent en attendant. Et puis un silence brutal. J'entendais le frisson qui avait saisi chaque personne dans la foule. Et je l'éprouvais aussi, il naissait dans le bas de l'échine et remontait le long de la colonne vertébrale jusqu'à ressortir par le haut du crâne. Je ne peux pas comprendre comment cela était possible, c'était comme ça.
Le silence durait longtemps, trente ou quarante secondes au moins. Parfois je croyais deviner les glissement de ses pas, le bruit de sa robe mais il n'y avait sans doute rien.
Ensuite la musique commençait lentement, sans modifier le silence pour autant puisqu'il était fait de l'extrême attention des spectateurs, sans doute leur coeur s'arrêtait de battre. Il y avait le oud, les percussions, une flute.
Puis succédant au silence un murmure excité : elle entrait en scène, ou alors elle avait toujours été là mais les projecteurs s'allumaient, je ne sais pas, elle apparaissait en tout cas sous des applaudissements d'abord timides, puis de plus en plus fournis et qui finissaient en ovation.
Alors elle commençait de chanter, sa voix vaguement androgyne.
Oum Kalsoum.

vendredi, février 18, 2011

Le vieux sur le chemin est un enfant






J'ai marché sur la lune. Puis d'étoile rose en étoile rose, j'ai fini par oublier la Terre.

Au creux d'un chemin de forêt, je me rappelle il faisait encore jour, une femme lui ressemblait. Mais c'était il y a longtemps.

Je suis attiré par ce qui brille, ensuite je suis repoussé. J'ai toujours un léger temps de retard, ça rend les choses plus drôles.

Aimer ses enfants c'est facile, d'étoile rose en étoile rose sans s'étonner de rien : y'a qu'à, là bas sur Terre.

J'écoute un air de guitare. Je hais les guitaristes, lorsque nous étions jeunes ils draguaient plus de filles que nous. Maintenant ils ont grossi, mais je les hais toujours.

Après une intro en douceur, le chanteur tout doux.
Vague à l'âme. Etre seul.
Le vent dehors et un son que je ne connais pas.

Peut-être que peut-être, ou bien non ? ou alors : peut-être pas ? comment savoir, peut-être qu'on ne peut jamais savoir. Ou peut-être qu'on peut ?

L'avantage d'être un homme, c'est que quand je fais une conneries, c'est normal. Et si j'en fais plein, c'est toujours normal.

Est-ce que Franck Zappa est mort ? je n'entends plus parler de lui.

dimanche, février 13, 2011

Visite surprise




Ecoutant une archive radiophonique : la première émission de radio sur l'accouchement sans douleur. Où j'apprends que l'Eglise (E majuscule) et les chrétiens ont tenté d'empêcher son développement qui contredisait le "tu accoucheras dans la douleur".

Y a t-il un seul sujet où l'Eglise E majuscule ne se soit pas trompée ? Où elle n'ait pas tenté d'empêcher, de contraindre et de nuire, et ce faisant de garder le pouvoir (c'est le propre de tout système, preuve s'il en fallait qu'elle n'est inspirée que par des humains et pas les meilleurs d'entre eux).

Photos de mère Thérésa en avant, elle et ils (les chrétiens) se disent messagers de leur dieu d'Amour.

Mais leur Amour est pédophile.

dimanche, février 06, 2011

A juste titre






Et j'irai t'attendre aux pieds de la statue, celle qui tend les bras au ciel.
Descendras-tu de la colline ? ou resteras-tu au creux des oiseaux ?
Je crois, oui je crois que je t'attendrai.



Surpopulation
Au dessus de Mayotte, à peu près à 1 km, nous construirions un autre Mayotte; c'est possible avec de larges poteaux de béton. Des ascenseurs relieraient les deux Mayotte, comme aujourd'hui la barge relie Petite Terre à Grande Terre.
Puis, encore 1 km plus haut, un troisième Mayotte où il fera toujours frais.
Alors, les clandestins peuvent venir, ils ne seront jamais assez nombreux.

mardi, février 01, 2011

La poulette

Ce n'est pas votre vue qui se brouille, c'est moi qui ai forcé sur un filtre quelconque de Photoshop.



"Merci pour tout", on m'a écrit ça et c'était sincère je crois.
Si moi je dois l'écrire, une seule fois, à qui le ferai-je ?
Il y a longtemps, une fois, quelqu'un m'a fait du mal, beaucoup, je le choisirai peut-être.