dimanche, février 28, 2010

François Hollande, le Beatle caché?




Lorsqu'une noix de coco tombe de l'arbre, elle fait un bruit mat suivi de deux ou trois rebonds.

J'ai regardé un dessin d'anantomie, un écorché. Nos organnes n'ont pas des formes qui leur permettent de s'emboîter exactement les uns dans les autres. Il y a donc des trous. Je me demande si un liquide quelconque, genre lymphe ou plasma, les remplit.J'aimerais que non, que le vide soit seulement un creux (un espace disponible).

Les makis ont mangé toutes les mangues du jardin, mais ils continuent de venir jusque sur la terrasse.

Je relis en ce moment un texte de Ajhan Sumedo traitant des Quatre Nobles Vérités (premier sermon du Bouddha après son éveil). L'enseignement y est d'une telle simplicité qu'il pourrait ne pas être pris au sérieux. D'ailleurs, souvent il ne l'est pas.

J'aime les choses fragiles, un peu cassées et qui ne rendent pas très bien le service que l'on attend d'eux. Pareil pour les gens.



Le soleil trop blanc
et trois poissons volants dans
le lagon trop bleu


Le soleil est si fort qu'il a mangé la mer

samedi, février 27, 2010

One love


J'aime particulièrement ici les fêtes traditionnelles. J'ai l'impression de deviner ce qui m'échappe habituellement. Ou plutôt non, de comprendre que quelque chose m'échappe habituellement mais je ne sais pas vraiment quoi.
Je le devine dans une qualité de sourire qui n'existe nulle part ailleurs.




Je me rappelle les ouvrages de Daniel Boulanger que j'ai lus il y alongtemps. Je vivais à Toulouse lorsque j'ai lu ses premières "retouches", c'était en 1986. Les retouches sont de très courts poèmes de trois à cinq vers - pas du tout inspirés des haïkus ou des tankas - ou parfois deux vers ou même un seul.
Il y parlait de murs, de cris, de ciels et de silences.

Je me rappelle aussi quelques romans. L'un d'eux s'appelait " le ciel de Bargetal". Ce sont les romans que j'aurais aimé écrire. Il ne s'y passe rien qu'une écriture sublime. Il décrit un monde fragile, un équilibre léger et un peu mélancolique, mélange de bonheurs et d'hésitations.
Peut-être un tableau de Nicolas de Stael, plus léger encore, plus ténu, invisible.
D'où la vie, curieusement, jaillit.

"Le paradis est un livre" a t-il écrit.

jeudi, février 25, 2010

Clair de l'une, clair de l'autre


Au cours d'un repas, quelqu'un m'a demandé si le bouddhisme était facilement abordable. J'ai répondu "oui".
Alors il m'a dit "peux tu expliquer en quelques mots de quoi il s'agit".
"Il s'agit de mettre fin à la souffrance"
Rires dans l'assistance.

dimanche, février 21, 2010

Une voiture à pédales rouillée : l'enfant a grandi




Mon problème est de n'être pas ce que je crois, ni ce que je veux ni ce que les autres voient, et même pas ce que je suis.

Qu'à la fin il ne reste qu'un souffle. Si possible léger et lointain.
Et que personne ne juge celui qui aura été un parmi les autres.



Les Beatles n'ont pas fait que des bonnes choses, j'en ai la preuve : j'ai enregistré ma version de Lady Madonna, eh bien c'est nul.

jeudi, février 18, 2010

Ultime utérus


Un cheval de Troie



Le temps est long, parfois. Je gribouille, j'écris (on croit que je prends des notes ou qu'une idée vient de me traverser, hélas non). Voici la production d'un matin entier, dans tous les sens d'une ou quelques feuilles dont je prends soin de me munir.

Ultime utérus (qui sert de titre à cette passionnante rubrique)


Je volerai ses songes sans lui laisser d'Orient
Et je saurai (alors) comment marche un géant
(j'avais écrit "un gland" mais ce n'est pas au niveau poétique de mon blog n'est-ce pas ?)

Quand il a douze pieds, six de chaque côté
Il marche comme un ange
Mais qu'il en manque un seul il se met à boîter
Et il parait étrange
Il en a parfois trop il faut le reconnaitre
Grâce à l'enthousiasme de ceux qui l'ont fait naître
On peut le raboter le tordre ou l'écraser
Mais on peut tout aussi bien ne pas le recompter

Les parents attrappés, enfants abandonnés
Impuissance du coeur devant cette douleur
L'égoïsme est mon refuge

Blanc, bleu, noir et gris
Là où parlent les élus
Eh! pas de couleurs

Les photos sont trompeuses, elles ressemblent au photographe, pas au sujet.

Il n'est d'accord sur rien mais il ne vote pas.
L'arc est tendu mais la flèche dans le carquois.

Pas d'avis, pas de questions, plus de débat. C'est l'heure du repas.

Cour d'appel
Coup de pelle
Cours j't'appelle.


"Mais mon amour je ne t'ai pas vraiment quittée. Tu es tellement banale que je te retrouvais partout, dans toutes les conversations, dans les séries à la télé, dans la rue ou chez la boulangère. Tu étais au milieu de toutes les mièvreries qu'on s'échange quotidiennement au bureau "ça va comme un Lundi!!". Tu vas comme un lundi mon amour. Je ne t'ai pas quittée et je ne te quitterai jamais..."

mercredi, février 17, 2010

Reliquat d'abondance

Les réunions sont parfois très longues. Gribouillage, mots, temps.



Ma passion des crayons et des stylos ne m'a pas abandonné. Je les aime toujours, avec un corps un peu épais mais pas trop. Avec une plume un peu grasse mais pas trop. J'aime les plus fines pour gribouiller lorsque les heures s'allongent. Et j'aime ceux qui grattent le papier mais pas trop.
J'aime ceux qui connaissent des histoires, et même trop, les bavards, les menteurs qui font croire à une vie intérieure qu'ils n'ont pas ou à des voyages qu'ils n'ont pas faits. Ceux qui causent, pour causer. Ce sont mes chouchoux, avec un "x".
J'en connais des chics, d'autres snobs qui Montblancquent. Mépris, oubli.
Il y a les bics et les rollers, populo docile qui prend des notes, qui àlavavitent et que j'oublie parfois ici ou là. Utiles. Il y a des modernes, techniques. Je ne leur parle pas.
Ceux qui font des pleins de déliés et des pleins d'épices; j'en possède un épais et un fin (ils ne se parlent pas, histoire de famille sans doute). Et j'en ai d'autres, et d'autres.. Et puis
Il y a mes deux Tombow venus du Japon; je ne passe pas une journée sans eux, les prendre pour leur écrire un mot, ou tracer un simple trait. Plumes moyennes, l'un est rouge l'autre gris.
Ces deux-là, ils m'ont tout dit de moi.

dimanche, février 14, 2010

Territoire abstrait


Impressions de Mayotte, trois photos depuis la voiture
Samedi, 23h, Kani Keli depuis la route
Samedi, minuit dans le village de M'Bwini
Dimanche, 15h, une rue de Mamoudzou





Il chante voix rouillée
les flamencos de Seville
Ce qu'il dit je l'ignore
mais
il sait ce que je sais




Un matin d'hiver, à la Demeure je me rappelle la neige, le silence, le rond dans le ciel lune, l'émerveillement et l'Ouverture. Ce n'est pas moi qui m'émerveillais, c'était l'Univers.
Je n'ai pas encore épuisé cet instant. Chaque matin lorsque je m'asseois sur le zafu, c'est là bas que je m'asseois, à cet instant là.

lundi, février 08, 2010

La Terre n'a pas de bords

chambre d'hôtel (vieille photo...)


Hypothèse du coeur
Le coeur est un appui au Roi

Hypothèse de l'assiette creuse
L'assiette creuse est à la vaisselle ce que le profeseur est à l'école

Hypothèse de l'angoisse
L'angoisse est un jardin de parapluies venus de pays où il ne pleut pas

Hypothèse de la jeunesse
La jeunesse est un un essai

Hypothèse de l'irréalité
L'irréalité c'est le délié, la réalité c'est le plein, leurs fiançailles provisoires c'est la Vie. Après c'est
l'inverse

Hypothèse du vague à l'âme
Le vague à l'âme, une montagne et une plaine, amantes. La plaine est enceinte

Hypothèse de l'absurde
Elle habitait au 28 rue de Verdun, il habitait au 30 rue de Verdun. Mais pas dans la même ville.

Hypothèse du matin
Le matin est né de père inconnu, tout est donc possible

dimanche, février 07, 2010

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Kashkasi, saison des pluies à travers mon pare brise



Ce bruit que j'entends
Sont ce des branches qu'on arrache
ou mille insectes réveillés ?
Ce n'est que la pluie
et encore la pluie


Elle a peur de la boue
la petite fille
Elle a peur du petit pont
qui franchit la ravine
Sa maman lui dit " Viens!"


J'aimerais tant savoir
ce que tu penses
et connaitre tes bonheurs
comme le bruit passe
à travers ma fenêtre

jeudi, février 04, 2010

Un iule perdu dans le salon





Photographier Ce que j'aime c'est d'abord le matériel, j'aime qu'il soit lourd et dense. J'aime le sentir dans la main, qu'il y ait du grain au toucher, avec des formes rondes et des aspérités qu'on agrippe.
J'aime que l'appareil soit dépouillé, ce qui est presque impossible avec les reflex d'aujourd'hui. Un objectif pas trop gros, lumineux (je n'ai pas ça du tout, parce que j'ai voulu faire des économies). L'idéal serait un petit télé 18-80 ou 20-80, 100 maxi.
Ce que je n'aime pas, c'est la prise de vues, d'ailleurs je sors de moins en moins avec mon appareil. Depuis toujours la prise de vues m'ennuie, et elle m'ennuie de plus en plus.
J'aime à nouveau la suite, il fut longtemps c'était le labo, maintenant je me suis photoshopisé. C'est mon vrai plaisir.
Les photos une fois traitées ne m'intéressent plus, comme les textes que je ne relis jamais. Elles sont quelque part dans l'ordinateur, puis elles disparaissent au cours d'une mauvaise manip., comme j'ai perdu toutes mes photos papier au fur et à mesure des déménagements.

Il y a des craquements dans la maison, des grillons dehors, et un oiseau. J'entends le ventilateur de l'ordinateur et le léger claquement des touches sur lesquelles j'appuie pour écrire. C'est tout et je me sens égoïste. Où est le lien ?


Cette nuit pourrait être un repli du temps comme il en arrive parfois.


Une femme avec un sac jaune m'a impressionné ce matin, son regard d'abord, puis un visage féroce et cruel. Impassible mais elle riait au dedans d'un crime qu'elle avait commis ou qu'elle allait commettre. Elle avait un enfant dans les bras. J'ai baissé les yeux.

Ce matin, le lagon m'a paru plus calme encore que d'habitude, mais il était gris.

mardi, février 02, 2010

La fin des Bouledogues




Rien que des nouvelles énervantes…

Il y a peu, en Septembre ou Octobre, Monsieur Polanski était arrêté en Suisse. Plein de messieurs gras ont protesté qu'il ne fallait pas arrêter monsieur Polanski parce qu'il faisait des films. Certes il avait violé une fillette, mais c'était il y a longtemps… Personne n'a osé dire que c'était un honneur pour cette fillette que d'avoir été violée par un génie, mais ce fut presque dit (interview par un journaliste sur France Inter de je ne sais plus quel "artiste", c'était hallucinant). Monsieur Frédéric Mitterand, Ministre de la Culture et je pèse mes majuscules, avait défendu Monsieur Polanski, entre génies on s'entr'aide.
Monsieur Taoufik Ben Brik a été emprisonné dans le même temps en Tunisie pour avoir osé lutter pour les droits de l'Homme et de la Femme (je précise bien), accusé d'avoir agressé une femme dans la rue, sans témoins autres que des policiers, il est pas malin monsieur Ben Brik. Ou bien il ne disposait pas d'une maison gigantesque avec piscine pour attirer des femmes à agresser. On n'a pas entendu les messieurs gras protester, monsieur Ben Brik ne faisant pas de films.
Comme il n'a vraiment pas de chance ce monsieur, et ne possède pas de résidence tertiaire en Suisse où on aime les génies à condition qu'ils soient riches, il vient de voir confirmer sa condamnation après procès en appel. Il est donc retourné en prison au lieu de se réfugier en Suisse. De toute façons les Suisses n'auraient pas voulu de lui, il n'est pas riche.
On attend l'indignation de monsieur Mitterand.


Dans la série "ça m'énerve", une autre pas mal non plus. Monsieur Frèche Georges a, à plusieurs reprises qualifié des hommes d'animaux et de sous hommes (comme par hasard, c'étaient des maghrébins) et il s'est plaint de l'équipe de France de foot où il n'y a que des noirs. Comme il n'a pas dit "nègres" c'était pas trop grave et il est resté tranquillement tête de liste socialiste pour les prochaines élections régionales en Languedoc, il en fut décidé ainsi après deux ou trois réunions de je ne sais quelle instance du Parti Socialiste et je pèse mes majuscules.
"Animaux" et "sous hommes" d'un côté ça la fout mal, mais d'un autre côté il y a la gamelle qui chauffe, de bonnes places sur les listes électorales, le pouvoir et l'argent…
Mais monsieur Frèche Georges a vraiment déconné quand il s'est attaqué à monsieur Fabius qui aurait "une tête pas catholique". Viré aussi sec, Frèche!! Pas besoin de réunir une quelconque instance, cette fois c'est direct…

Je me rappelle, c'était il y a longtemps au cours d'un déménagement. Nous avions perdu Joséphine notre chatte (magnifique bleu de Russie) au bord d'un lac, pas loin de Montpellier justement, lors d'un arrêt pipi. Retour au bord du lac le lendemain matin avec une boîte de croquettes à la main. Appel : "Joséphine !!", rien ne se passe. Agitation de la boîte de croquettes et la voilà qui arrive ventre à terre. Si je refaisais cette expérience aujourd'hui, au bruit des croquettes je verrais arriver ventre à terre un tas d'élus socialistes. Faut les comprendre je sais, mais j'ai du mal.
De toute façons, j'ai plus de croquettes.