jeudi, novembre 27, 2008

Au fil des oiseaux

Je marche le long du lagon calme, une brise nostalgique, à peine un souffle, encore moins qu'un souffle.

Je ne suis pas un étranger, je ne suis pas d'ici non plus. Il en a toujours été ainsi, partout où j'ai vécu. Il m'a fallu longtemps avant de me sentir légitime.

Aux instants de calme et de silence, des mots viennent. Ils m'amusent ou m'attristent, m'intéressent toujours et puis s'en vont. Reste leur trace, une émotion.

Chez moi, les pensées vont toujours du dehors vers le dedans, comme vont ces quelques phrases. J'ai besoin d'un effort ensuite pour revenir parmi vous, les vivants.

Et j'entends à nouveau les oiseaux. Le lagon est calme.

mardi, novembre 18, 2008

Un air de Fuji Yama

... C'est celui que prend le mont Choungui, sous la pluie.


J'ai pris soin de bien cadrer un bout du cocotier afin qu'il n'y ait pas de doute. Mon génie du cadrage a fait le reste, il manque la moitié de la coiffe du dit cocotier.





La pluie est chaude ici. C'était samedi, j'allais plonger.

Ploufff!!! au moment de l'immersion il pleuvait encore.
En fin de plongée, alors que nous étions à cinq ou six mètres sous la surface, le soleil a fait une brutale réapparition.
Une magie sombre nous avait accompagnés jusque là, comme si la brume s'était glissé sous l'eau. Les formes avaient des contours flous, l'atmosphère était celle des bandes dessinées, univers de planètes grises, un peu menaçantes.

Et alors que nous survolions le platier, voilà l'explosion des couleurs revenues ! On se serait noyé de plaisir...

jeudi, novembre 13, 2008

Une histoire savoureuse !!

In Martin Monestier, "histoire de l'anthropophagie"

Les américains ayant livré aux commerçants congolais de boîtes de "corned beef", dont l'étiquette représentait un "noir hilare", une panique va naître qui, vers 1959, enflamme tout le pays. Une très large partie de la population est convaincue que l'on vend dans ces boîtes des congolais préparés par des "blancs" dont les rabatteurs hypnotisent des promenaurs grâce à des torches électriques spéciales. Ils les font ensuite monter dans des véhicules et les conduisent illico à l'abattoir.
La psychose est telle que des dizaines de voitures sont signalées à la police et que Radio Congo officialise l'existence de ces mystérieux "hommes aux torches magiques". Il parait que les blancs, non contents de vendre du Congolais dans le pays même, en exportent pour "suppléer au manque de viande en Occident". Dans les villages se constituent des équipes de surveillance pour empêcher les femmes et les enfants d'être transformés en corned beef. Les patrouilles nocturnes se multiplient.
Le 13 Septembre 1959 des autochtones croyant apercevoir un rabatteur attaquent, lapident et brûlent dans son véhicule un représentant en produits pharmaceutiques tout juste débarqué de Marseille. Précédemment trente et un Congolais avaient été accusés de meurtre dans des conditions similaires.




Continuons la visite chez moi...






la porte de la cuisine

mercredi, novembre 12, 2008

Je vous invite à la maison ?

.

.

.

.

.





Les frontières du dehors et du dedans ne sont pas précises. Beaucoup d'ouvertures n'ont pas de fenêtres, même pas de volets. Il y a des barreaux pour ne pas inviter les voleurs, et une moustiquaire pour me protéger des insectes.


Sous les portes, rentrent des rats des champs, par les fenêtres un ou deux chats. Il est arrivé, lorsque je ne ferme pas les portes, que des roussettes entrent et s'affolent.


Une fois, par les nacos s'est glissé un maki goinfre. Je l'ai trouvé mangeant une banane, une de mes bananes.






Il y a le vent, il rentre, il sort, il va et vient. Je suis chez lui.

Il y a les arbres, dont les feuilles bruissent d'un son pas toujours doux.



La pièce pour zazen est au bout d'un couloir, où Bouddha et lumière m'attendent.