lundi, juin 30, 2008

Derrière les murs

"Qui est-il ?" derrière ces trois mots, il y en a trois autres, "qui suis-je ?".
Je suis fasciné par les images des personnes qui sont mortes. Dessins, photos, elles ont vécu, elles ne vivent plus. Est-ce que mourir est une expérience ? ça ne peut pas être.

Pourtant, c'est quelque chose. Peut-être comme zazen, quelque chose et rien en même temps. En tout cas, grâce au rien et donc à l'absence de divertissement, une intimité particulière avec soi... A trop vouloir projeter, je risque d'être déçu.






Un non arbre dans le ciel Maoré.

mercredi, juin 25, 2008

TOUT VA ...

... "Tout va bien" dit l'un.
"Tout va mal" dit l'autre
Maman m'écrit "tout va autrement". Et je me retrouve en diagonale, à voir un autre côté que je ne connaissais pas.

Ma mère est un tonneau de bon vin que le temps bonifie.





Allez, avouez, j'ai vieilli ?













Vu qu'on a volé ma clé USB où je conservais pas mal de mes photos, je donne ici des photos issues du net

jeudi, juin 19, 2008

J'ai Fini

"Voilà, j'ai fini !" j'ai souvent dit "voilà, j'ai fini".
Ce n'est jamais vrai, chaque chose finie est le début d'une autre qui sera à finir. Sans fin. Sauf mourir, je n'aurai jamais fini de mourir. En ce moment je commence, ou plutôt je continue de mourir, c'est assez long. Il y aura un autre moment où je serai mort et je ne dirai pas "voilà, c'est fini!".
Puisque je serai mort.
Normalement, en bon Bouddhiste, je dois dire que la mort est le début d'une nouvelle naissance.
"- Dans le cycle de la Vie, je demande la Mort" et mon partenaire ne l'a pas dans son jeu et je pioche et je suis mort.
"- Dans le cycle de la Vie, je demande la Naissance" et mon partenaire l'a, ou je pioche et je nais à nouveau, en moi ou un autre ou une fleur…
Sans fin.

"Bon, alors, ce post ?"
"Voilà, voilà, j'ai fini"

lundi, juin 16, 2008

CiNoChE





Après la plongée, nous nous réunissons autour d'un verre de punch, d'autant qu'hier il faisait presque froid (26°C, avec du vent...)
Maladroitement j'ai renversé mon verre sur la table.
Que croyez vous qu'il arrivât ?
Monsieur Margouillat s'en régala
tant et tant qu'il se saoûlat

jeudi, juin 12, 2008

Lien permanent

sur la plage du phare, un pêcheur répare son filet


Je recouvre doucement une page par une autre page.
Celle-ci est blanche, tout est encore possible.
Celle-là est couverte de signes qui évoquent la vie, en la réduisant à ce qui peut en être dit. C'est-à-dire pas grand-chose.

Une plage de Mayotte, pas la plus belle, s'appelle Musicale Plage.

Une petite, toute petite fille sur la plage de Dapani, en compagnie d'adolescentes. Elles marchent, elle court pour les suivre, j'ai compté plus de deux pas pour un seul des plus grandes. Les grandes sont lancées dans une de ces conversations que les ados ont, interminable. La petite fille, derrière, s'arrête brusquement et regarde quelque chose au sol, un crabe peut-être.

Ici, un blanc c'est un "m'zungu". Au pluriel c'est "wazungu".
J'ai croisé un couple, des blancs, madame était toute petite, environ la moitié de monsieur, ce qui faisait donc un blanc et demi. J'ai demandé si dans ce cas il fallait dire "m'zungu" ou "wazungu" et on n'a pas su me répondre.

Hier, c'était l'annonce des premières baleines repérées au large de Madagascar, beaucoup d'entre elles en route vers le lagon où elles viennent mettre bas leurs petits et les élever plusieurs mois durant.
Aujourd'hui le temps s'est couvert, un peu du vent des fameux alizés qui rafraîchit l'atmosphère.
Et demain ?

lundi, juin 09, 2008

MeTaMoRpHoSe

Le combat des dinosaures

Les bois flottés, sur la plage de Dapani, prennent des formes surprenantes d'animaux, comme des statues du musée Grévin que la mer aurait sculptées.

Entre les souches de bois et les arbres de la mangrove, j'ai aussi trouvé des dessins d'enfant, des bateau, une baleine ou un dauphin, un oiseau. Et une belle trace de pas, un pied d'enfant et un pied d'adulte. Ils devaient marcher main dans la main, en direction du nord.

la plage de Dapani à marée basse


Peut-être un "long horn" perdu dans le désert ?


le cabri


Un scorpion



l'araignée



une baleine


oiseau



bateau, il fait le tour de la terre

... Traces de la vie



jeudi, juin 05, 2008

LANGUE


Un baobab près de la plage du phare






Je ne connais pas ta langue. Je voudrais la connaître. Non, je veux. Savoir ce que ça fait lorsqu'elle glisse sur la mienne, lorsqu'elle roule, ta langue. Elle roule, elle n'est pas la mienne, différente. Je la découvrirai, prenant le temps, en me méfiant des pareils. Et je mêlerai les deux, mélange. Je mélange, tu mets l'ange et le diable.

Un moment j'ai cru… C'était quand ? Hier je crois.
"Donne!" "Jamais!" tu as dit "jamais" mais qu'est-ce que tu as dit ? As-tu parlé, ou ta langue, ou ta bouche ? C'étaient eux. J'ai répété "jamais!" et ta langue était dans ma bouche, roulait dans ma bouche, je la goûtais. C'était une découverte.
Mais après ton départ, je ne comprenais plus rien. Peut-être que j'avais rêvé, que j'avais seulement cru que…

Plage du phare. J'ai donné un coup de pied dans une noix de coco, elle a roulé jusqu'à l'océan. Je l'y ai laissée.